Bonjour à toutes et à tous,
Je suis entièrement d’accord avec M.d’Erik Izraelewicz au sujet de la responsabilité des banques traditionnelles dans la crise financière actuelle. Certes les établissements spécialisés dans les "subprime" ont utilisé des techniques commerciales à la limite de l’escroquerie (et je suis soft) mais les banquiers de Citigroup, BNP et consors ont totalement oublié leur métier premier : accorder des crédits en évaluant le risque représenté par l’opération, et non considérer les capacités d’absoption des marchés de dérivés de crédit come premier critère d’appréciation (si l’appétit est fort, on fait le crédit, on le revend au marché, on sort le risque de la banque et on empoche une commission au passage, et on recommence car les critères de solvabilité imposés par les autorités de régulation n’ont pas été dégradés -ou très peu-par l’opération).
Ces techniques de titrisation ont été préjudiciables avant la crise : le fait qu’un grand nombre d’actifs soient regroupés au sein d’un même titre rend leur lisibilité trop difficile pour l’investisseur lambda, ce dernier fera alors confiance aux agences de notation (qui n’ont pas les moyens financiers/temps d’analyser ET d’assurer le suivi de chaque véhicule) et ce qui rend la perception de ces titres très subjectives et introduit alors des comportements moutonniers. Ces comportements moutonniers sont non seulement à l’origine de prises de risque inconsidérées mais également responsables des blocages "stupides" que l’on observe actuellement sur le marché (refus de refinancer telle ou telle opération de qualité parceque les dirigeants ordonnent de ne plus investir dans certains secteurs...). Ce manque de pragmatisme et surtout de bon sens est préjudiciable pour l’économie dans son ensemble car déconnecté de la réalité économique.
Et après les bonus faramineux touchés par les financiers travaillant en dérivés de crédit et les profits engrangés par les banques ces dernières années qui appele t-on ? La BCE et la FED censés, et c’est nomal, jouer un rôle de prêteur en dernier ressort, mais aussi baisser leurs taux d’intérêts afin d’éviter un "credit crunch" du à la réévaluation des risques.
Les banques centrales ont massivement injecté des liquididés, c’est-à-dire prété de la monnaie aux banques privées. Pour une part ces fonds ont été rendus rapidement, pour une autre part, importante, il s’agit de création monétaire pure et simple, donc inflationniste, qui est allée se nicher dans leurs avoirs pour éponger les pertes et relancer les processus de prêts aux acteurs financiers. Mais c’est surtout la BCE à Francfort qui a ouvert le bal la semaine dernière et l’a ensuite entretenu. Au total, les débours les plus massifs proviennent donc des Etats européens, et donc en fin de compte des contribuables .
Autrement dit, c’est l’Europe qui paye pour les Etats-Unis.
Mais ces risques doivent-ils réellement être réévaluer ? Pour une grande partie non, les fondamentaux n’ayant pas été modifiés c’est aux banques d’ assumer leurs responsabilités en puisant dans leurs réserves afin de financer pendant un temps le retour à la confiance
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Sam 26 Jan - 2:20