La ministre de l'Economie Christine Lagarde envisage le maintien du dispositif deux années supplémentaires. Une prime qui soutient fortement le marché automobile français.
Christine Lagarde se veut plus précise que ses homologues du gouvernement. Selon son entourage, la ministre de l'Economie entend maintenir jusqu'en 2011 la prime à la casse. Un dispositif qui soutient fortement le marché automobile depuis sa mise en place il y a dix mois. «Il faut une sortie progressive sur deux années fiscales successives, 2010 et 2011», justifie-t-on à Bercy.
Mise en place en décembre dernier, la prime à la casse accorde une prime de 1.000 euros pour tout achat d'un véhicule émettant moins de 160 grammes de CO2. Théoriquement, son abandon était prévu pour la fin de cette année.
La prime à la casse a permis l'achat de 330.000 véhicules en France depuis son lancement. Certains observateurs craignaient une lourde chute des immatriculations dans le cas de sa suppression. Les patrons des constructeurs automobiles français sont également montés au créneau ces dernières semaines pour évoquer le risque d'un arrêt trop rapide de cette mesure. Ils avaient été entendus par Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, qui en juillet avait déjà évoqué la notion d'arrêt «progressif».