La Commission européenne a proposé, mardi, la création d’une alliance pour aider les pays en développement à s’adapter et à se préparer aux changements climatiques.
L’initiative explique le Commissaire au Développement, Louis Michel, répond à une demande des pays plus pauvres, en particulier les petits Etats insulaires en développement. On songe au Cap-Vert, à Maurice, aux Comores ou à Sao Tomé.
Cette initiative part également du constat d’un lien entre le changement climatique et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes.
Sept des dix catastrophes les plus meurtrières de ces 20 dernières années ont eu lieu depuis l’an 2000.
Face à cette tendance, la Commission propose aux Etats membres de l’UE d’intégrer le changement climatique dans sa stratégie de développement.
A cet effet, elle entend donner l’exemple, en mettant sur la table un montant initial de 300 millions d’euros pour la période 2008-2010.
Dont 50 millions sont déjà alloués. Louis Michel se dit optimiste quant aux contributions supplémentaires que pourraient apporter les pays de l’UE.
Ces fonds serviront à financer un plan d’adaptation des pays moins avancés et des Etats insulaires, comprenant un appui à des systèmes d’alerte mais aussi la mise en place de systèmes d’irrigation intelligents, qui prennent en compte ces changements, déclare Louis Michel.
Autre priorité : réduire les émissions des gaz à effet de serre liées à la déforestation. A cette fin, la Commission veut renforcer la lutte contre l’abattage illégal.
Louis Michel plaide pour que les Etats européens adoptent une législation commune contraignante afin d’empêcher l’importation de ce qu’il appelle le « bois immoral ».
L’Europe entend aussi améliorer la participation des pays en développement aux programmes de séquestration de carbone. Et de façon générale, à prévenir les catastrophes.
bbc afrique.com