Nicolas Sarkozy doit s'adresser lundi à l'Elysée aux recteurs, inspecteurs d'académie, inspecteurs généraux et présidents d'université pour évoquer une réforme de l'Education nationale qui devrait passer par une refonte du lycée et du baccalauréat et une suppression des IUFM.
Il s'est ainsi fixé pour objectif de diviser l'échec scolaire par trois d'ici 2012. Quelque 15% des élèves sortent actuellement du primaire avec de graves lacunes.
Alors que 20% d'une classe d'âge avaient le baccalauréat en 1968, cette proportion atteint aujourd'hui 64%. Mais seuls 40% des enfants d'ouvriers accèdent à l'enseignement supérieur, contre 80% des enfants de cadres supérieurs, souligne-t-on à l'Elysée.
Nicolas Sarkozy devrait notamment plaider lundi pour "un lycée plus diversifié", préparant mieux à l'enseignement supérieur avec des lycéens plus autonomes. Une nouvelle seconde sera ainsi mise en place en 2009, en vue d'un "baccalauréat nouvelle formule" dès 2012.
L'Elysée veut "réorganiser le passage du baccalauréat" et en particulier "reconquérir de mois de juin", actuellement dominé par l'organisation du bac dans les établissements, ce qui a pour conséquence d'envoyer les autres lycéens plus tôt en vacances.
Afin de revaloriser la filière professionnelle, sera par ailleurs mis en place dès septembre 2009 un baccalauréat professionnel sur trois ans.
L'accompagnement éducatif, expérimenté actuellement dans 20% des collèges, devrait quant à lui être généralisé à partir de la rentrée prochaine à tous.
Nicolas Sarkozy devrait par ailleurs présenter "avant l'été" des propositions sur la formation des maîtres. Il s'agit de leur rajouter une année d'université supplémentaire: ils devront désormais atteindre le niveau master (bac+5) pour pouvoir se présenter aux différents concours d'enseignement. En échange de cette année d'étude supplémentaire, les jeunes professeurs seraient mieux payés en début de carrière.
Surtout, c'est l'université qui assurerait désormais la formation des enseignants, avec, à terme, la disparition des IUFM (instituts universitaires de formation des maîtres).
Nicolas Sarkozy devrait par ailleurs confirmer lundi l'assouplissement de la carte scolaire, dont la première étape a été lancée l'an dernier. AP