salut à tous
je ne sais pas si vous avez vu, ça circule partout sur Facebook :
https://www.facebook.com/event.php?eid=139407806130177je trouve qu'il y a une part de vrai et de vécu dans cet appel de 6 précaires , mais j'ai du mal à décrypter le contenu et je me demande si c'est encore un coup d'agités de la gauche extrême ou je ne sais quel parti de gôche... Je vous demande ça parce qu’il y a un véritable caractère non-partidaire dans ce texte qui me semblait interresant
qu'en pensez-vous ?
Je vous mets le texte qui accompagne cet "évènement :
Le samedi 30 avril 2011, comme chaque fin de mois, ça fera déjà dix jours que nous serons à découvert.
Nous sommes salarié-e-s au SMIC, en CDD, en Interim, à temps partiel, en Contrat Unique d’Insertion, stagiaires de longue durée à 30% du SMIC, bac + 5 en Service Civique à 540€ par mois, auto-entrepreneurs, pigistes, intermittents, chômeurs en interim, travailleuses au black au RSA, travailleurs au black, jeunes n’ayant pas droit au RSA, saisonniers, étudiants-salariés...
Nous galèrons pour trouver un emploi et un logement, pour payer le loyer. Nous galérons pour remplir le caddie chez ED.
Nous voulons vivre, pas survivre. Nous voulons payer des impôts. Nous voulons payer nos restos, aller au ciné, partir en vacances, arrêter de taxer nos parents, avoir le temps et la place pour élever des enfants, nous doucher avec du gel douche bio, manger du filet de bœuf plutôt que des surgelés, aller chez le dentiste pour retrouver le sourire.
Notre précarité est une insulte au passé, alors que nos parents et nos grands-parents ont travaillé pour notre accès à l’éducation, à la sécurité sociale, pour le droit du travail, et pour notre liberté. Privés de stabilité et soumis à la flexibilité, notre avenir est hypothéqué. “C’était mieux Avant”, on finit par le croire.
Parce que nous refusons cette fatalité, nous ne nous laissons pas abattre par ce manque de perspective. Nous sommes des millions ! On se croise tous les jours dans la rue, dans le métro, au boulot, dans les facs, à Pôle Emploi ou à la CAF, ou à l’heure de l’apéro.
Nous sommes éparpillé-e-s et isolé-e-s.
Le samedi 30 avril, rassemblons-nous. A défaut de se payer notre brin de muguet du 1er mai, célébrons le pissenlit pour ne pas le manger par la racine. Avant la fête des travailleurs, retrouvons-nous pour la journée du Pissenlit, fête des précaires. Ce jour là, rendons nos galères visibles.
Quelles que soient vos convictions, vos revendications, votre situation, rejoignez nous. En écho à l’énorme mobilisation des précaires portugais le 12 mars, nous vous donnons rendez-vous à Paris tout au long de la rue de Lisbonne, pour un défilé festif, pacifique et non-partisan contre la précarité. Fabriquez pour l’occasion vos propres panneaux, pancartes, banderoles, et inscrivez-y vos coups de gueules et vos messages.
Rendez-vous le samedi 30 avril pour un défilé festif, pacifique et non-partisan !
Carole, 28 ans, salariée depuis 10 ans, au SMIC, encore dépendante de ses parents.
Xavier, 36 ans, chômeur, auto-entrepreneur.
Lily, 25 ans, bac+5, en Service Civique prolongé à 540 euros par mois.
Dimitri, 24 ans, serveur, travaille 50 heures par semaine dont 30 heures non déclarées.
David, 26 ans, chômeur en reconversion professionnelle dans le secteur social.
Nikos, 27 ans, vacataire dans la fonction publique.