Le Nouveau centre a des doutes sur les franchises médicales

Le Nouveau centre a des doutes sur les franchises médicales

Jean-Luc Préel, député Nouveau Centre, a exprimé mercredi ses doutes sur les franchises médicales, estimant qu'elles ne seraient pas "à la hauteur des besoins" de prise en charge de la maladie d'Alzheimer ou de réduction du déficit de la sécurité sociale.

"La franchise est-elle destinée à financer de nouvelles dépenses, comme celles liés à la maladie d'Alzheimer, ou à faire des économies en responsabilisant le patient" et en freinant ainsi la progression des dépenses de santé, s'est-il interrogé dans un entretien avec l'AFP.

Ces franchises sur les dépenses de santé, qui doivent rapporter environ 850 millions d'euros par an, ne sont "pas à la hauteur des besoins", a-t-il dit, précisant que ses interrogations étaient partagées par le groupe Nouveau centre. Elles ne seront pas suffisantes pour financer les dépenses croissantes liées à la dépendance des personnes âgées et ne suffiront pas non plus àcombler le déficit du régime général de la Sécurité sociale, qui devrait atteindre 12 milliards d'euros en 2007, a-t-il dit.

Selon lui, les problèmes de dépendance des personnes âgées doivent être financés par "la solidarité nationale" : TVA sociale, impôt sur le revenu ou CSG. "La franchise est plafonnée à 50 euros par an. Lorsque le patient aura dépassé le plafond, il n'y aura plus de frein", a-t-il relevé.

Il s'est dit favorable plutôt à la "caution remboursable", mise en place avec succès par France Mutuelle: l'assuré verse une caution chaque année, qui lui est restituée à la fin de l'année si ses dépenses ont été inférieures à cette caution.

Nicolas Sarkozy a annoncé mardi à Dax la mise en place de franchises pour certaines dépenses de santé, limitées à un plafond annuel de 50 euros, pour financer la recherche sur le cancer, les soins palliatifs et le planAlzheimer.

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